vendredi 26 août 2011

L'Immortel - Richard Berry - 2010


Avis de JB

Richard Berry m'avait bluffé avec "La Boite Noire" en 2005, je m'attendais donc à un film en tout cas équivalent, et disons le honnêtement, certains points de ce film sont tellement dommage qu'il faut qu'il arrête de faire des films... On en peut plus de ces films français qu'on s'oblige à regarder quand on a vraiment rien d'autre à foutre!

Bon restons zen et parlons de ce polar en quelques mots...

L'histoire de ce film est inspirée de faits réels mais où tout est inventé. Elle ce déroule au coeur de Marseille dans des milieux mafieux.

Le scénario s'inspire du roman de Franz-Olivier Giesbert "L'Immortel". Le film se base sur un épisode de la vie romancée d'un des derniers parrains historique de Marseille, Jacques Imbert dit Jacky le Mat. Lors d'un affrontement avec Tany Zampa pour étendre son influence il est laissé pour mort sur le parking de sa résidence. Les médecins vont lui retirer 22 balles de son corps et par miracle il survit à cela.

Dans ce film, il cherchera à déterminer les auteurs de cette tentative de meutre.

Si le scénario à l'air relativement bien il faut souligner que certains acteurs ne servent mais alors à vraiment rien du tout.
Joey Starr dit le Pistachier, Richard Berry, le patron de la PJ Philippe Magnan sont autant d'erreurs de casting. Mais il faut dire que la palme revient tout de même à Marina Foïs qui est quant à elle, une véritable plaie ouverte dans ce film, tout simplement désespérante. A croire que Luc Besson a influencé tous les réalisateur français avec cette police composée d'abrutis totalement inutiles que l'on voit dans "Taxi" et c'est vraiment dommage...



Même si toutes ces taches sont omniprésentes, on peut tout de même apprécier la prestation de Jean Reno qui est tout simplement excellente! Même Kad Merad est convainquant dans son rôle de méchant... c'est dire!



Et même si ce film comporte pas mal de
choses qui sont dommages (...), je ne me suis ennuyé en rien et pour ça, le seul à
remercier, c'est vraiment Jean Reno.

Il s'agit d'un polar français correct, avec quelques rares moments relativement drôles que l'on peut apprécier et qui se démarquent des productions françaises habituelles malgré certains acteurs totalement désespérants, je pense donc que ce film mérite une note de 7/10.

mardi 23 août 2011

La Princesse de Clèves- Marie-Madeleine de la Fayette - 1678



Avis de Vané Fillubie

Ce roman nous plonge dans un univers fort contrasté. Côté jour, la cour se veut exemple de haute vertu, d’élégance et de galanterie. Côté nuit, le libertinage, l’attrait du pouvoir et les manigances secrètes prévalent. De plus dans une société d’apparence patriarcale, les femmes, de part leurs facultés relationnelles, arrivent à dicter en sous-main non seulement la codification morale des passions (cartographie du tendre), mais aussi certaines décisions politiques internationales. Ainsi, une Stasi d’honorables demoiselles surveille les moindres indices pouvant trahir un comportement suspect, tel les lettres égarées ou la concordance chromatique des accoutrements. Pour survivre les protagonistes se voient contraints de dissimuler leurs relations graveleuses jusque dans les expressions du langage courant. Ceux qui ne se haïssent point s’arrangent par un effet du double langage pour se déclarer passions et désirs sous les mots les plus anodins et les plus convenables. Toute l’énergie sexuelle qui se déverse dans ces si simples allusions leur donne l’apparence de libellules survoltées, créant ainsi une forme d’érotisme extrêmement raffinée et hypocrite. Bien que la plupart des courtisans arrivent à concilier vices et vertus, la pauvre madame de Clèves en semble incapable. Toute la surcharge émotionnelle, la tension entre le respect envers son mari et l’amour porté à Monsieur de Nemours l’empêche d’affronter la situation qui lui permettrait d’évacuer une part de son désir. En feignant la maladie elle augmente encore la passion entre elle et le duc, se poussant dans un stoïcisme bouillonnant autodestructeur et poussant le duc dans un avilissant voyeurisme et un désespoir grandissant. Elle n’arrivera a contrôler ses envies qu’en se plongeant intégralement dans l’opium austère du christianisme sacrifiant sa vie à la perfection de la vertu.

La trame sentimentale de l’histoire préfigure ce que sera Atala de Chateaubriand. Un amour rendu impossible par la morale chrétienne suivi par un désespoir adouci grâce à la mystique chrétienne. Alors que l’ambiance sournoise de la cour rappelle plutôt la série littéraire et télévisuelle « Gossip Girl ». L’importance de l’apparence et des détails, les complots, les fausses amitiés, les conflits d’amour et d’intérêts des riches midinettes de l’Upper East Side semblent tout droit hérités des mœurs versaillaises. Ainsi les époques changent, mais les méthodes et les sujets persistent.

Le style reflète fortement les sophistications de l’histoire. Tout se dit sans y paraître vraiment. Avec de surcroît, la désuétude de certaines expressions, cela rend difficilement intelligible les ramifications compliquées de l’intrigue. La ribambelle de personnages n’arrangeant rien à l’affaire. Mais ces déguisements de la vérité apportent de la grâce aux lâchetés de Madame de Clèves et magnifie les vices de la cour en une orfèvrerie de réflexions et de passions. Les vils caprices des uns et des autres deviennent les engrenages nécessaires d’une esthétique horloge. Madame de Lafayette arrive aussi avec subtilité à s’identifier profondément aux personnages tout en gardant une distanciation ironique face à leurs hypocrisies, les rendants sympathiquement pitoyables.

Ce roman dévoile bien que malgré l’apparente frivolité du monde, l’angoisse et les peurs sont en chacun de nous. La condition humaine n’épargne personne et tous cherchent l’amour ou tout du moins l’attention des autres par milles preuves insuffisantes alors que nous sommes finalement toujours seul. Ainsi que le déclarait si brillamment Nietzsche :

« Nous avons l'art pour ne pas mourir de la vérité »

7/10

mercredi 10 août 2011

Un Papillon sur l'épaule - Jacques Deray - 1978


Avis de JB

J'ai visionner ce film parce qu'il se trouve qu'à un certain moment je n'avais rien à faire d'autre de regarder ce genre de film, ... donc en voilà la critique.

Le héros du film, jouer par Lino Ventura, se trouve là où il ne devrait pas être au moment où il n'a rien à faire par là, et il va le payer chèrement, mais ceci est sans intérêt.

Il s'agit d'un cauchemar peuplé de personnage et de lieux incompréhensibles, qui noient un homme côtoyant par hasard une sorte de quatrième dimension sans s'en rendre vraiment compte, ... et nous non plus d'ailleurs.

Roland Fériaud, notre fameux héros du dimanche, ce ballade dans cet environnement et doit récupérer une mallette, ce qui engendre meurtre sur meurtre, mais personne ne s'y intéresse vraiment, pas même les forces de l'ordre, mais remarquer, le contraire m'aurait surpris...

Et dans l'incapacité de comprendre quoi que se soit, notre joyeux luron totalement perdu se laisse guider par le peu d'éléments rationnels qu'il croise, évidemment par pur hazard également.

Enseveli fortement sous son incompréhension (et la notre par la même occasion...), il se fait prendre dans un engrenage dont il ne sortira plus et sera confronté à l'indifférence anonyme d'une foule qui ne sait plus aider son prochain.

Il faut le dire ici, nous avons à travers ce film, un scénario d'envergure, mais de quelle envergure, ... je cherche encore pour ne rien cacher...

Lino Ventura ramasse sont lot de baffes, et le comédien, malgré sa corpulence, plie sous cet acharnement bêtement incompréhensible...

Pour en finir avec cet article qui ne veut absolument rien dire, je me dois de lui décerner une note, tâche difficile devant tellement de ridicule, mais à mon avis, la note de 3/10 lui suffit largement, je dirais même un 3/10 d'espoir! L'espoir de plus visionner un film pareil! abe...

mercredi 3 août 2011

Paul - Greg Mottola - 2011


Avis de JB

Après "Hot Fuzz" et "Shaun of the Dead" notre duo de British préféré ...

...revisite la science-fiction et c'est un véritable régal! Nous les retrouvons dans le Comic Con avec leur tête de geeks à mourir de rire.

Et dès lors qu'il
rencontre Paul l'extraterrestre déjanté, le film frôle des sommets de loufoqueries en tout genre plus drôle les unes que les autres et leurs petit voyage se transforme en Road Trip complètement fou mais terriblement exaltant!

Paul ne mâche pas ces mots, démoli la religion, fume des pétards, ruine les croyances, bref, il n'a absolument aucune limite.

Les agents du FBI qui talonnent nos deux geeks préférés sont en tout cas aussi con voir plus, ce qui rentre parfaitement dans la logique du film, si on peut parler d'une logique.

Ce film ressemble plus à un monumentale trip des auteurs qui se sont donnés corps et âme pour rendre ce projet le plus prodigieusement débile, et franchement,
on peut les en remercier, c'est savoureux!


Mais je ne vais pas commencer à faire une analyse de ce film, car il n'y a effectivement pas grand chose à analyser...

Mais il faut dire que ce film mérite vraiment d'être vu au moins une fois dans sa vie!


Et pour mettre les choses bien au clair, les ayatollah du grand cinéma vont être terriblement déçu, car
il ne s'agit là que d'un incroyable chef d'oeuvre totalement crétin, mais tellement bon dans l'absolu! 8/10