mercredi 29 juin 2011

Le Cercle des Poètes disparus - Peter Weir - 1990


Avis de JB

Oh Captain! My Captain!

Ce film de Peter Weir qui se déroule en 1959, est un hommage à l'indépendance de l'esprit et à la liberté du mot. Le sujet de ce film est les collégiens et leurs problèmes et tout tourne autour de deux mots: Carpe Diem ("Cueille le jour présent et sois le moins confiant possible en l'avenir" traduit de façon littéraire). C'est également un film tout simple, et en même très vrai.

Le film se grise de poésie et pourtant, jamais le cercle des poètes disparus ne semble vieillot ou démodé. Le tout se passe dans le Vermont, à la très respectable Académie Welton, entouré d'un paysage champêtre évoquant ainsi les collines de l'Angleterre, ou les principe d'éducation sont Tradition, Honneur, Excellence et Discipline. Le charme de cette oeuvre est intemporel, pleins d'émotions gagnant progressivement le spectateur.

L'oeuvre de Weir décrit d'une manière remarquable les élèves, les différentes répressions qu'ils peuvent subirent, leurs différentes escapades ainsi que leur professeur, incarner à merveille par Robin Williams.

La composition des élève est admirable, sincère et pleine de bonne volonté. Bon nombre de personne pourrait croire au hasard du fait que le film se passe en 1959 et pourtant, ce n'est pas réellement le cas. Le réalisateur Peter Weir étant né en 1944, il avait un peu près l'âge des différents élèves qu'il nous décrit dans son film. Quant à Robin Williams, tant de jeunes élèves aurait sans doutes rêvés d'avoir un tel professeur dans sa classe, ce dernier donnant à son personnage les traits d'un homme d'une très grande générosité, sachant aussi bien concilier l'art délicat de la poésie et la vie quotidienne. Le tout est dû au scénario de Tom Schulman, qui lui vaudra d'ailleurs un Oscar. Une oeuvre prenante, émouvante, poétique, pleines de joies mais aussi pleines de tristesses, ponctuée par un terrible final.

En résumé, ce film est une critique habile à ceux qui prônent les destins tracés et choisis par d'autres : la soumission reste l'ennemi principale pour M. Keating.
Le réalisateur nous plonge dans un univers que l'on regrette amèrement de quitter. 8/10

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