vendredi 24 juin 2011

Citizen Kane - Orson Welles - 1941


Avis de JB

Je voulais réellement être submergé par ce film qui est tout de même considéré comme le meilleur film de tous les temps par l'American Film Institute, et il est de plus particulièrement vanté pour ses innovations.

Bon, je suis tout de même resté légèrement sur ma faim, peut-être que la qualité du film ne ma pas convenu, peut-être que la motivation à regarder un film sous-titré ne m'a pas plu d'emblée, peut-être n'avais-je pas une envie particulière de regarder ce film, ça fait beaucoup de peut-être... laissons à ce film ses chances et commençons la critique...

Certe, ce film a fasciné un grand nombre de gens, néophytes, réalisateurs ou critiques. Réalisé par le génial Orson Wells, dans lequel il s'offre le rôle de Charles Foster Kane, qu'il joue, notons-le, de façon admirable.

Le film débute par la mort du protagoniste, qui prononce alors le mot "Rosebud" (le bouton de rose), dont les journalistes s'emparent et c'est ce qui fera la trame du film: la recherche de la signification du dernier mots de Charlie Kane. Wells utilise ici un procédé révolutionnaire pour l'époque il me semble, la non-linéarité. En effet, commencer par la fin et parsemer le film de flash-backs pour en arriver à une conclusion finale tellement improbable qu'elle en devient géniale, tel est la grandeur de Orson Welles!

Par ailleurs, d'un point de vue technique, Orson Wells utilise beaucoup la plongée et la contre-plongée, procédés encore bien rare pour des films de cette époque. Autre point remarquable, l'éclairage! Les jeux d'ombre et de lumière ressortent prodigieusement bien avec le noir et blanc du film. Orson aura su tirer le meilleur parti de ce qui pouvait apparaître à l'époque comme une contrainte.

Les transformations physique de Kane sont aussi un point fort du film. Difficile de se laisser convaincre que Orson n'avait que 25 ans lorsqu'il joue un Charlie Kane vieilli.

Pour finir sur le côté visuel de Citizen Kane, mon image préférée est celle de la boule renfermant le chalet enneigé tenu par la main de Kane âgé; pour moi, elle représente l'être agonisant étant enfin maître de sa vie, de son passé. Puis il la lâche, elle tombe à terre au ralenti: il ne contrôle plus rien. Il décède.

D'une manière plus générale, la mise en scène est splendide, le noir et blanc magnifiquement bien utilisé et l'intrigue mise en place de façon passionnante. On se prend à l'histoire et comme des enfants, à être émoustillé à l'arrivé de la fin du film, pour savoir enfin qui est Rosebud, on frémit d'impatience, et on est estomaqué devant le culot de wells, qui livre sa réponse à la toute fin du film; réponse que l'on attend pas, qui est tellement surprenante qu'on en reste véritablement sur le cul! En clair, un véritable classique du cinéma américain, un chef d'oeuvre mené tambour battant, ce film a certainement influencé grand nombre de réalisateurs!

Même si je n'étais pas totalement conquis par ce film en le visionnant, je doit dire que j'ai rarement vu un tel chef d'oeuvre cinématographique à notre époque et je pense en toute sincérité qu'il mérite largement sa place de meilleur film de tous les temps, bien qu'en tant que cinéphile averti je ne lui décernerais pas forcément cette palme. Un 9/10 tout de même pour sa grandeur et pour le génie incontestable de Orson Wells.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire